Dans la famille Langston, chaque fils épousait sa propre sœur… jusqu’à ce que l’un d’eux rompe enfin la malédiction.

Dans les collines reculées de l’est du Kentucky, une vieille demeure en ruine domine encore la vallée. On l’appelle la Maison Langston. Ses fenêtres murées, son porche effondré et ses murs envahis de mousse ne sont plus que les vestiges d’un passé que les habitants préfèrent oublier. Pendant près de cent ans, cette maison fut le théâtre d’une histoire que la communauté tenta d’effacer : celle d’une lignée refermée sur elle-même, vivant selon ses propres lois, à l’écart du monde
Une dynastie enfermée dans sa propre ombre
Tout commença en 1863, lorsque Jacob Langston, un fermier ambitieux, s’installa avec son épouse Anne sur plus de cent hectares de terres isolées. Loin des villes et de leurs règles, il bâtit un domaine prospère. Mais peu à peu, cet isolement devint une prison. La famille rompit tout lien avec l’extérieur, s’enfermant dans un cercle de secrets et de silence.

Au fil des générations, les Langston se coupèrent du reste de la société. Les enfants ne fréquentaient plus l’école. Les mariages, les naissances et les décès se déroulaient à huis clos. L’aîné de chaque génération imposait à ses descendants un isolement strict, au nom de la “pureté familiale”.

La grande maison devint le centre d’un monde clos. Nul n’y entrait sans autorisation, et ceux qui y vivaient n’en sortaient presque jamais. Le contrôle du patriarche façonnait les esprits : pour les enfants, la famille représentait tout l’univers. Les traditions devinrent des lois, et la peur du dehors un mur infranchissable.

Les fils étaient élevés pour obéir, les filles pour servir la maison et perpétuer la lignée. Pouvoir, peur et religion s’entremêlaient dans une idéologie rigide où toute contestation était perçue comme un péché.

Le doute né d’une voix extérieure
Puis vint Daniel Langston, né en 1947. Avec lui, le cycle allait se rompre.

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