« La scène semble sortie d’un film » : cambriolage du Louvre, la presse étrangère entre fascination et ironie

Dimanche 19 octobre au matin, quatre individus se sont infiltrés dans le musée le plus visité au monde et ont réussi à dérober huit bijoux d’une valeur inestimable. Un événement spectaculaire commenté à travers le monde. Revue de presse.

Quatre malfaiteurs en scooter armés d’une simple disqueuse pour un butin « inestimable ».  Le cambriolage du Louvre , dimanche matin juste après l’ouverture, est déjà entré dans l’histoire des casses les plus rocambolesques. En sept minutes montre en mains les malfaiteurs ont garé leur camion à nacelle pour accéder à l’étage, utilisé une disqueuse pour casser les vitres blindées et s’emparer de « huit joyaux de la couronne de France » avant d’enfourcher de puissants scooters Yamaha TMAX et disparaître. Parmi les bijoux, le collier de la parure de saphirs de la reine Marie-Amélie et de la reine Hortense, composé de huit saphirs et de 631 diamants, et le diadème de l’impératrice Eugénie, riche de près de 2 000 diamants. Pour Gérald Darmanin, ministre de la Justice, l’affaire donne « une image terrible de la France ». Le palais du Louvre fermé depuis hier 9 heures fait parler de lui à travers le monde. Pour l’instant la presse internationale rigole seulement de cet événement déconcertant.

« La scène semble sortie d’un film » , s’amuse le quotidien espagnol El Pais seulement trois heures après le larcin. Ce matin, le quotidien espagnol avait changé sa une et évoquait « un vol spectaculaire. » Pourtant, les malfaiteurs n’ont utilisé « ni technologie, ni outils sophistiqués ».  Si le trésor est hollywoodien, le déroulé l’est moins. Suddeustche Zeitung, un quotidien allemand, observe la distance entre le cinéma et la réalité. A Paris, les braqueurs n’ont pas agi dans le style « astucieux d’un gentleman cambrioleur » ni avec la « souplesse féline » attendus sur le grand écran.

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Sept minutes pour un cambriolage déjà historique

Néanmoins, la rapidité du larcin est digne d’un Mission impossible . « Sept minutes effrontées » titre ainsi The New-York Times . Ce n’est pas le seul périodique à rester effaré par la durée du vol. Un autre point interroge sur ce « crime qui a stupéfié la France » réalisé en « plein jour » pour reprendre les mots de  la BBC , c’est le comment. Comment un vol dans le musée « le plus visité au monde  », « un des plus grands centres d’art », et en plus, « dans une des salles les plus riches » a pu avoir lieu, insiste The Guardian.

Certains questionnent alors le degré de sécurité de l’établissement. The Independent, souligne l’alerte émise par le sénateur parisien communiste Ian Brossat, le 16 juin, sur le manque de personnel de sécurité au sein du musée. Il Corriere della Sera, un quotidien italien , complète en pointant du doigt les failles de sécurité. « L’alarme a sonné à 9h37, les braqueurs sont partis à 9h38. »

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