Le psychologue Harry Segal, de l’université Cornell, renforce cette inquiétude. Selon lui, le niveau de complexité de ses prises de parole a chuté. Il cite un discours tenu devant l’Economic Club of New York : « Il parlait de manière si incohérente que même ses partisans se sont sentis mal à l’aise ». John Gartner, un autre expert en psychologie, a quant à lui analysé de nombreuses interventions de Trump. Il affirme que l’ancien président semble souvent chercher ses mots. Il commence une phrase avec un mot, puis l’interrompt pour le remplacer maladroitement, comme s’il avait oublié la suite. Gartner évoque aussi une tendance à répéter les mêmes expressions ou à improviser des termes inexistants. Tous ces signes peuvent évoquer des troubles cognitifs progressifs. Bien sûr, seul un diagnostic formel pourrait le confirmer. Mais l’accumulation d’erreurs, de confusions et de formulations étranges dans ses discours, suscite de plus en plus d’inquiétudes, y compris chez certains membres de son entourage. Malgré cela, Trump continue sa campagne pour revenir à la Maison Blanche en 2026. Il se présente comme un homme fort, apte à diriger à nouveau la première puissance mondiale. Ses partisans minimisent ces alertes, les qualifiant de manœuvres politiques ou de tentatives de déstabilisation orchestrées par ses opposants. Il faut rappeler que Donald Trump n’est pas le seul président âgé à susciter des interrogations. Joe Biden, son principal rival, est également confronté à des critiques sur ses capacités cognitives. Toutefois, les alertes concernant Trump s’appuient sur des analyses médicales plus poussées, notamment des études linguistiques, des comparaisons temporelles et des témoignages d’experts reconnus. L’enjeu dépasse la simple rivalité électorale. Il s’agit de savoir si un candidat, exposé à des responsabilités colossales, est mentalement apte à les assumer. Les États-Unis ne disposent d’aucun protocole clair pour évaluer publiquement la santé mentale d’un président. Tout repose donc sur les déclarations des médecins personnels, nommés par les intéressés eux-mêmes. Dans ce contexte, les appels à la transparence se multiplient. Plusieurs voix réclament la mise en place d’une commission médicale indépendante, capable d’évaluer objectivement l’état de santé des dirigeants politiques. Une mesure qui permettrait de rassurer l’opinion publique et d’éviter les spéculations.Une santé mentale déclinante selon plusieurs spécialistes
Une question politique… mais surtout médicale






