Dyspareunie : ces douleurs qui surviennent pendant les rapports sexuels

Dyspareunie et salpingite

Autre piste à investiguer : les femmes qui ont connu une salpingite, ou infection des trompes de Fallope, qui relie l’utérus aux ovaires. Elles peuvent, notamment, avoir des séquelles avec la présence d’adhérences au niveau des trompes et des ovaires. Une cœlioscopie permettra d’observer les anomalies potentielles et de les traiter.

Dyspareunie et endométriose

La présence d’un fibrome ou d’une endométriose peuvent aussi être diagnostiquées suite à l’évocation de dyspareunie. Cette maladie gynécologique est caractérisée par la présence d’endomètre (tissu d’utérus) en dehors du col de l’utérus, qui peut se retrouver au niveau des ovaires, des ligaments utéro-sacrés, du rectum, de la vessie ou du vagin, et provoquer des douleurs pendant les rapports. Un examen clinique et échographique, voire une IRM, permet de détecter cette pathologie qui touche une femme sur dix.

Dyspareunie et position sexuelle

Le gynécologue reçoit également des femmes qui racontent qu’en changeant de position pendant les rapports, les douleurs profondes disparaissent« Il peut s‘agir de ligaments utérosacrés sensibles, inflammatoires, qui sont mis en tension pendant l’acte sexuel. »

Dyspareunie et inflammation de la vulve

Peu connue et source d’errance médicale, l’inflammation de la vulve, appelée vulvodynie, peut provoquer des douleurs survenant à l’entrée du vagin. Ces douleurs entraîne quasi inévitablement des dyspareunies pendant les rapports. « Certaines femmes ont une hypersensibilité au niveau du sillon interlabial, entre les petites lèvres, que l’on détecte dès que l’on pose le spéculum à l’examen », relate le médecin. Lorsque cette pathologie est découverte, l’approche est pluridisciplinaire, pour tenter de soulager les femmes : traitements anti-inflammatoires, séances de kinésithérapie, relaxation et psychothérapie. « Pour les aider à poursuivre une vie sexuelle, on donne des anesthésiques locaux et des lubrifiants avant le rapport », précise Jean-Luc Mergui.
Le diagnostic et la prise en charge de ces douleurs ne peut se limiter à traitement médicamenteux. La douleur chronique a un impact durable sur la vie psychique et sexuelle des femmes. « Il ne faut pas hésiter à consulter un psychologue, un sexologue ou un sophrologue pour se faire accompagner de manière globale. »

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