Les aspects psychologiques de la dyspareunie
Les douleurs qui touchent les femmes dans leur vie sexuelle et affective peuvent prendre un aspect psychologique. Déborah Schoumann-Antonio, sexothérapeuthe, explique qu’il est primordial d’interroger le contexte de vie et l’histoire de la patiente pour comprendre quand et comment sont apparues ces douleurs. De nombreux facteurs peuvent rendre la pénétration douloureuse : une dépression, le manque de confiance en soi, de désir, un partenaire qui s’y prend mal, peu à l’écoute, une communication insuffisante et des conflits dans le couple peuvent se répercuter sur le corps. « Certaines femmes sont tellement contractées que l’on ne peut pas les examiner », révèle le Dr Jean-Luc Mergui.
ll faut aussi rechercher une expérience négative liée la sexualité, parfois un traumatisme, une agression (viol, attouchements, etc), ou une croyance liée à la tradition. En consultation, Déborah Schoumann-Antonio interroge les femmes sur les images qu’elles associent à la sexualité. « Certaines se sont construites avec la croyance que la sexualité était sale ou douloureuse. La douleur va s’imprégner dans le corps et le manque d’excitation sera constante. » D’autres, en processus de PMA, considèrent leur sexualité uniquement comme un lieu de reproduction. « Pour faire l’amour de manière satisfaisante, il faut être détendu, lâcher le mental, être à l’écoute de ses sensations dans l’instant présent et pouvoir avoir une vraie communication avec son partenaire », explique la spécialiste, qui utilise la respiration et la visualisation comme outils thérapeutiques.
Le vaginisme : des contractions involontaires du périnée
Si les douleurs s’installent, elles peuvent provoquer en plus une angoisse d’être pénétrée, qui risque de déclencher un vaginisme. Ce trouble correspond lui à une contraction involontaire et persistante des muscles du périnée (muscles constricteurs du vagin), empêchant parfois toute pénétration.






