Comme beaucoup de Français pendant le confinement, Zaz dit avoir alors pris conscience de ses dépendances. «Je m’étais construite autour d’addictions. Ces substances étaient mes béquilles. J’ai alors décidé de tout arrêter : la cigarette, l’alcool, même la viande . À quoi sert d’en manger si on prétend aimer les animaux? J’ai commencé par un premier jeûne de trois jours, puis rebelote un mois plus tard pendant dix jours. Et là, je me suis sentie hyper bien», indique-t-elle à nos confrères. Un renouveau qui s’est reflété dans son écriture et sa voix, aujourd’hui plus apaisée et nuancée.
Ce terrible drame qui a marqué la vie de Zaz
Dans ce même entretien, Zaz est aussi revenue sur un souvenir tragique : «À 20 ans, un événement a bouleversé ma vie. Mon petit copain, dont je venais d’être séparée, a été assassiné dans les rues de Bordeaux », révèle-t-elle douloureusement. Un premier électrochoc dans la vie de l’artiste, pour la motiver à changer. «Je passais ma vie dans des teufs techno à me défoncer avec mes potes. Je pensais que ça me faisait du bien d’être avec des gens qui me ressemblaient. Mais la mort de mon copain a été le coup de trop.» Une épreuve qui l’a plongée dans un gouffre : «Je suis tombée dans un trou dont je ne suis sortie qu’au bout de trois jours. En me regardant dans la glace, je ne me suis pas reconnue.» Cette douleur l’a poussée à changer radicalement de voie : «J’ai tout changé, coupé les ponts avec tous ces gens qui ne me faisaient pas du bien.» C’est dans la musique qu’elle a trouvé la force de transformer ses blessures en mélodies fortes, à découvrir dans son nouvel album, Sains et saufs.
Article écrit avec la collaboration de 6Médias
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