Achats de Noël : voici combien les Français ont dépensé en moyenne cette année (et pourquoi c’est inquiétant pour leur santé mentale)

Chaque année, Noël arrive avec son lot d’attentes, de traditions, et de pression financière… Les chiffres de 2025 révèlent une réalité particulièrement préoccupante pour le moral des Français.

Selon la 9ème édition de l’enquête Cofidis menée auprès de 1002 Français en partenariat avec CSA Research, le budget moyen consacré aux fêtes atteint son niveau le plus bas depuis 2017. Derrière cette statistique se cache une charge mentale croissante et des inégalités qui se creusent.

Un budget en chute libre qui masque une fracture sociale

Le montant moyen que les Français ont prévu de consacrer à Noël cette année est de 491 euros. Cela représente six euros de moins qu’en 2024, et surtout le chiffre le plus bas depuis 2017. Cette moyenne dissimule une réalité bien plus brutale : le budget médian s’effondre à 350 euros, soit 50 euros de moins en un an seulement.

Concrètement, cela signifie qu’une majorité de foyers a dû revoir drastiquement ses ambitions à la baisse, tandis qu’une minorité maintient ou augmente ses dépenses. L’écart se creuse. Et avec lui, la pression psychologique.

Un Français sur deux redoute l’impact de la situation économique sur ses fêtes”, nous apprend l’étude.

Le paradoxe du “faire plus avec moins”

Les Français offrent en moyenne 9 cadeaux cette année. Un record absolu. Pourtant, le budget consacré aux présents diminue de 26 euros en 2025 (pour atteindre 297 euros).

On peut voir cela comme une stratégie de compensation : multiplier les cadeaux pour masquer leur valeur individuelle moindre, rassurer les proches, se rassurer soi-même, donner l’impression que “tout va bien”, que rien n’a changé.

Mais cette mécanique a un coût invisible. Elle transforme le plaisir d’offrir en obligation anxiogène. On ne donne plus par envie, mais pour combler un écart entre ce qu’on voudrait faire et ce qu’on peut réellement se permettre.

Des écarts générationnels qui alimentent la comparaison

Les disparités révélées par l’étude creusent encore le fossé. Les plus de 65 ans ont dépensé 638 euros quand les 18-24 ans y ont consacré 538 euros. Les ménages aisés investissent bien davantage que les foyers modestes.

Ces écarts nourrissent le sentiment, parfois diffus, de ne pas être “à la hauteur” ou de ne pas appartenir à la “norme”. Pour y faire face :

  • 38 % des Français chassent les promotions.
  • 22 % réservent les cadeaux aux enfants uniquement.
  • 17 % optent pour un cadeau unique par couple.
  • Les plus jeunes se tournent vers le paiement fractionné.

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