Dyspareunie : ces douleurs qui surviennent pendant les rapports sexuels

Où sont situées les douleurs liées à l’acte sexuel ? Concrètement, il s’agit de douleurs superficielles (au niveau de l’orifice vulvaire), ou plus profondes (dans la cavité vaginale), qui surviennent pendant les rapports sexuels. On parle ainsi de dyspareunie superficielle ou profonde. Ces douleurs, invalidantes, peuvent affecter profondément la vie sexuelle des femmes concernées. Elles peuvent d’être d’origine organique ou psychologique.

 

Quelles peuvent-être les causes organiques de la dyspareunie, comment la détecter (symptômes) et comment la soigner (traitement) ?

Certaines femmes peuvent ressentir des douleurs à la pénétration dès le début de leur vie sexuelle. Plus tard, il existe des périodes plus à risque pour l’apparition de dyspareunie, comme la ménopause par exemple, ou à la suite d’infections gynécologiques.

Dyspareunie (douleurs au vagin) et ménopause

« On parle de dyspareunie primaire quand celle-ci survient dès les premiers rapports. Et de dyspareunie secondaire, avec une vie sexuelle qui se dégrade, quand elle apparaît plus tard. Quoi qu’il arrive, avoir mal en faisant l’amour n’est pas normal. Il ne faut pas attendre pour consulter », conseille le Dr Jean-Luc Mergui, chirurgien gynécologue à Paris. A l’âge plus avancé de la ménopause, les femmes sont plus sujettes à l’atrophie vaginale, une perte de souplesse et un amincissement des parois du vagin, causés par la baisse de sécrétion d’œstrogènes. Ce phénomène se traduit souvent par une sécheresse vaginale, provoquant des irritations et des sensations de brûlures, et donc des douleurs pendant les rapports. Le traitement hormonal est la solution offerte par les gynécologues pour contrebalancer ces effets. Pour les femmes dont le traitement hormonal est contre-indiqué suite à un cancer du sein, « on peut aussi proposer des traitements chirurgicaux par laser, pour améliorer la lubrification du vagin », précise le Dr Jean-Luc Mergui.

Dyspareunie et infections vulvaires ou vaginales

L’examen gynécologique et bactériologique va permettre d’éliminer des causes dites organiques, telles que les infections vulvaires ou vaginales (mycose, herpès…) qui occasionnent des brûlures et des irritations. « Dans ce cas, un traitement antibiotique ou antiviral va permettre de soigner la patiente », explique le médecin.

Dyspareunie et hymen trop épais

« Chez l’adolescente ou la jeune femme, on observe parfois un hymen trop épais qui ne s’est pas complètement perforé. Certaines disent qu’elles ne peuvent pas mettre un tampon. », rapporte le Dr Mergui. Une intervention chirurgicale sous anesthésie par incision est alors indiquée.